Lettre d’informations Autisme Bretagne

Ce document est également consultable au format pdf à cette adresse : https://bit.ly/LI_CRABr_Mai23
Le Journal des Genêts d’Or et de Sevel Services – Avril 2023

Journal MENSUEL réalisé par des ouvriers de l’ESAT de Guipavas travaillant et/ou intervenant à Kamadéo. Ce format présente différents évènements qui animent les différentes structures des Genêts d’Or et Sevel Services (sport, culture, CCVS, portes ouvertes, découverte d’un métier, inaugurations…).
Présentation: Sophie MONAT, Pierre CARIO, Jean-Baptiste LURTON et Matthieu MENEZ
Équipe de réalisation: Jean-Baptiste LURTON – Christophe TALLEC – Matthieu MÉNEZ – Pierre CARIO – , Laurent REGUER.
Musique : RocknStock “Bouncy Nigh Short” – Motion Array Licence Oliver Kobak “Must Dance” – Motion Array Licence DimmySad “Game Power On” – Motion Array Licence
Réalisation Kamadéo:
Production audiovisuelle solidaire
ESAT Guipavas – Les Genêts d’Or www.kamadeo.org
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Formation pour proches aidants 2023 – Adultes

http://www.cra.bzh/actualites/formation-pour-proches-aidants-2023-adultes
TV LGO du mois de mars 2023

Formation pour proches aidants 2023 – Adultes

http://www.cra.bzh/actualites/formation-pour-proches-aidants-2023-adultes
Formation pour Proches aidants – Comportements problèmes – Auray 16 et 17 mai 2023
Courriel de Centre de Documentation CRA Bretagne : Formation pour Proches aidants – Comportements problèmes – Auray 16 et 17 mai 2023
04/04/23 17:05
Bonjour,
Le Centre Ressources Autisme Bretagne organise une formation gratuite qui cible les proches aidants d’enfants et/ou d’adultes avec autisme / TED / TSA, ayant besoin d’acquérir des connaissances sur la gestion des comportements problèmes.
La formation aura lieu le 16 et 17 mai 2023 à Auray.
Notre site : http://www.cra.bzh/actualites/comportements-problemes-formation-aidants
Lettre d’informations Autisme Bretagne

Ce document est téléchargeable sur le site du CRA Bretagne (Actualités > Lettre d’informations).
Monter son dossier MDPH

Le Centre de Ressources Autisme Bretagne organise sur chaque département breton en 2023 des temps d’information gratuits sur le remplissage d’un dossier MDPH :
- A destination des personnes autistes / avec TSA (diagnostiquées ou suspectées),
- A destination de leurs familles (parent, conjoint…)
Seront présentés le dossier MDPH, les aides possibles, et les informations à transmettre lors du montage du dossier.
La participation aux réunions est gratuite. L’inscription est obligatoire.
Nous demandons aux personnes intéressées de s’inscrire sur le formulaire en ligne de leur département, plus bas dans ce courriel ou à venir sur notre site : http://www.cra.bzh/actualites/information-autisme-monter-son-dossier-mdph-printemps-2023
N’hésitez pas à diffuser largement cette information aux personnes concernées.
Information pour personnes autistes et familles
Monter son dossier MDPH
Animation par Gwenaëlle CASTELNAU (assistante sociale à l’UAC du CRA Bretagne) et un représentant d’association.
Côtes d’ArmorSamedi 17 juin 20239h30-12h30Askoria – 12 rue du Vau MenoSAINT BRIEUCLien d’inscription :https://my.weezevent.com/cotes-darmor-information-autisme-monter-son-dossier-mdph | FinistèreSamedi 8 avril 20239h30-12h30Patronage laïque de Lambézellec – 8 rue du LannocBRESTLien d’inscription :https://my.weezevent.com/reunion-dinformation-droits-et-demarches |
Ille-et-VilaineSamedi 27 mai 20239h30-12h30Adresse à confirmerRENNESLien d’inscription : à venir | MorbihanSamedi 6 mai 20239h30-12h30Salle Hélène Branche – 18 rue du PenherAURAYLien d’inscription :https://my.weezevent.com/morbihan-information-autisme-monter-son-dossier-mdph |
La participation est gratuite. L’inscription est obligatoire.
Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur le formulaire en ligne de leur département.
Vous trouverez d’autres événements sur notre site dans notre rubrique Agenda et en vous abonnant à notre lettre d’informations.
Vous pouvez transmettre cette information aux personnes intéressées de votre département, via :
Notre site : www.cra.bzh/actualites/information-autisme-monter-son-dossier-mdph-printemps-2023
Notre page Facebook : fb.me/crabretagne
Notre page LinkedIn : www.linkedin.com/company/centre-ressources-autisme
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter doc@cra.bzh.
TV LGO du mois de février 2023
Lettre d’informations du CRA Bretagne

Mois de mars 2023

Caf.fr : les démarches simplifiées pour les tuteurs
Handicap.fr / Actualité, Démarches / 8 février 2023 • Par E. Dal’Secco
Finie la version papier ! Les Caf proposent désormais aux 143 000 tuteurs dits “physiques” un compte sur caf.fr qui leur est propre pour faciliter les démarches en ligne pour le compte de leur “protégé”.
« Les bénéficiaires de l’AAH peuvent faire tout type de déclaration en ligne, à l’exception des personnes sous tutelle ou curatelle renforcée » qui doivent envoyer leurs demandes par le biais de formulaires papier, expliquait la Cnaf (Caisse nationale d’allocations familiales) en 2020 (Lire : AAH et prime d’activité : déclaration impossible en ligne? ). Combien de temps cette exception pouvait-elle durer ?
Des parents-tuteurs lassés
« Je ne peux faire la déclaration en ligne pour mon fils atteint d’autisme, témoignait un papa. Cela fait quatre mois que sa prime d’activité ne lui a pas été versée ». « Je me suis aperçu que les allocations de mon fils, qui travaille en Esat, avaient été amputées de la prime d’activité ! La déclaration papier a donc probablement été perdue soit par la poste ou plus vraisemblablement par la CAF », rapportait un autre. « J’adresse régulièrement en recommandé avec accusé de réception les documents demandés en temps et en heure mais ils ne sont pris en compte nulle part », se désolait une maman.
Des démarches fastidieuses
Tous ces tuteurs qui assistent une personne majeure, le plus souvent leur enfant, déplorent des démarches fastidieuses par courrier qui font perdre un temps précieux à des proches croulant déjà sous la paperasse. Mais ça c’était avant ? Interpellée par les familles qui sont allées jusqu’à mobiliser le Président de la République et les députés, la Cnaf avait promis « d’améliorer ce service car elle porte une forte attention à la question du non-accès aux démarches en ligne pour les bénéficiaires sous mesure de protection », soit plus de 402 000 personnes sous tutelle en 2022. C’est chose faite !
Quelles démarches en ligne ?
Depuis novembre 2022, les tuteurs peuvent disposer d’un compte identifié tuteur, pour :
- réaliser en ligne les principales démarches de l’allocataire protégé (signalement de changement de situation, déclaration trimestrielle de ressources, etc.) ;
- déposer une demande de prestation ;
- transmettre les documents nécessaires en ligne ;
- contacter la Caf pour le compte du protégé ;
- répondre aux demandes d’informations par voie électronique pour actualiser la situation du protégé et faire une déclaration trimestrielle de ressources.
Pour les autres démarches, il est possible de compléter et transmettre les documents en ligne via le compte du protégé dans la rubrique « Mes démarches ».
Seulement pour les personnes physiques
La Caf fait savoir que, « pour le moment, cette offre est réservée aux personnes physiques ». Pour les gestionnaires de tutelles ou mandataire pour le compte d’une association ou d’une entreprise (personnes morales), « il faudra attendre début 2024 pour en bénéficier, via leur accès à mon Compte partenaire ».
Comment accéder à ce service ?
La connexion à l’espace tuteur se fait avec le numéro de sécurité sociale du tuteur et un mot de passe. Il doit transmettre le justificatif de mesure de protection, créer son compte dans l’espace tuteur de caf.fr. Le compte est alors automatiquement lié à celui de la personne sous tutelle.
Lettre d’informations du CRA Bretagne


CONVENTION UNAPEI ET POLICE NATIONALE
Développer l’accessibilité des services publics de sécurité aux personnes en situation de handicap

Lettre d’informations du CRA Bretagne


TV LGO du mois de décembre 2022
Vous trouverez ci-dessous le journal des Genêts d’Or et de Sevel Services du mois de décembre, au sommaire :
- Rencontre européenne du handicap à Ostrava
- Portes ouvertes à l’ITES de Gouesnou
- Colloque transformation SAVS
- Marché de Noël au siège

Formation pour Fratrie et parents d’enfants / adolescents autistes / TSA 2023


TV LGO du mois de novembre 2022
Au sommaire :
- Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées SEEPH et Duoday
- Une brasserie à l’ESAT de Plabennec
- Art au centre à Brest
- Un pour tous, tous pour un – Concours de cuisine de Sodexo

Lettre d’informations du CRA Bretagne


TV LGO du mois d’octobre

esatco Finistère – Présentation de l’atelier Gravure

Lettre d’informations Autisme Bretagne


TV LGO du mois de septembre
Au sommaire :
- Défi des Courreaux – Le Tremplin
- Nos ESAT ont du talent !
- Inauguration de l’ESAT de Plabennec
- Baptême de l’air – IME de Plourin-Les-Morlaix
- La Fabrik du projet d’entreprise de Sevel Services

Lettre d’informations du CRA Bretagne


Tu savais pas

Handicap : l’ONU appelle « à abolir toutes formes d’institutionnalisation »
Le Média Social – Article – 21 septembre 2022 – Noémie COLOMB

Un an après son sévère rapport sur la politique du handicap en France, le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies publie un nouveau document, en direction de l’ensemble des États, dans lequel il expose ses « lignes directrices sur la désinstitutionnalisation ».
Le 9 septembre, le Comité des droits des personnes handicapées de l’Organisation des nations unies (ONU) a adopté deux nouveaux textes qui s’adressent à l’ensemble des États. Le premier, intitulé « Observation générale n° 8 », concerne l’emploi (voir encadré), le second présente les « lignes directrices sur la désinstitutionnalisation » qu’il appelle de ses vœux.
Processus de désinstitutionnalisation
Dès l’introduction du second document, le comité présente son objectif : « guider et soutenir les États, dans leurs efforts pour réaliser le droit des personnes handicapées à vivre de manière autonome et à être incluses dans la communauté ». Ces directives doivent ainsi servir de base « à la planification des processus de désinstitutionnalisation et à la prévention de l’institutionnalisation ».
Pour les rédiger, le comité s’est appuyé sur une consultation qui a concerné plus de 500 personnes handicapées à partir de leurs expériences avant et pendant la pandémie de Covid-19.
« Privation de liberté »
Comme dans le rapport de septembre 2021 dirigé vers l’État français, les critiques du comité sont vives à l’encontre de l’institutionnalisation des personnes, « pratique discriminatoire » qui« constitue une détention et une privation de liberté fondée sur une déficience ».
Le comité invite les États à « abolir toutes les formes d’institutionnalisation » et à « immédiatement donner aux individus la possibilité de [les] quitter ».
Pour cela, il donne des repères afin de mener des « réformes de désinstitutionnalisation » qui doivent être conduites par les personnes elles-mêmes, « et non les personnes impliquées dans la gestion ou la perpétuation des institutions ».
Services de soutien
Parmi les conditions pour mener ce processus, il invite les États à la mise en place de « services de soutien individualisé de qualité » qui comprennent l’assistance personnelle, le soutien par les pairs, les aidants, le soutien à la mobilité, la fourniture de technologies…
En parallèle, « les investissements dans les institutions, y compris la rénovation, devraient être interdits » et les fonds publics alloués pour assurer la pérennité de services de soutien.
Main-d’oeuvre
L’ONU donne des directives pour mettre en place ces « systèmes de soutien » hors des institutions et en particulier en termes de professionnels. Elle suggère aux États de « dresser la carte de la main-d’oeuvre, y compris les tendances démographiques et de l’emploi et l’impact que celles-ci peuvent avoir sur la désinstitutionnalisation ». Il s’agit d’ « établir des priorités d’amélioration, en évaluant la faisabilité de la transformation de la main-d’oeuvre pour garantir la fourniture de services conformes à la Convention des droits des personnes handicapées ».
Environnement juridique
Pour aller vers cette transformation, l’ONU préconise la mise en place d’« un environnement juridique favorable à la désinstitutionnalisation [qui] comprend la reconnaissance législative, pour toutes les personnes handicapées, du droit de vivre de manière autonome et d’être incluses dans la communauté, y compris le droit à une assistance personnelle ». Cet environnement doit assurer plusieurs droits fondamentaux : droit à la capacité juridique, d’accès à la justice, à la sécurité, à l’égalité.
Enfin, elle consacre une partie à la « désinstitutionnalisation d’urgence dans les situations de risque et d’urgence humanitaire ». Dans ce cadre, elle invite les États à « reconnaître que le changement climatique a un impact disproportionné sur les personnes handicapées, en particulier celles placées en institution ».
Les Esat à nouveau menacés par l’ONU
Dans son « Observation générale n° 8 », le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU précise sa doctrine concernant le travail des personnes handicapées et réaffirme, pour le juriste Olivier Poinsot, « une conception de l’accès au travail différente de la conception française ».
Le comité précise les sujets dont les États doivent, selon lui se saisir : droit au travail dans les mêmes conditions que les travailleurs du milieu ordinaire, interdiction de toute forme de discrimination reposant sur une prise en compte de la situation de handicap…
L’ONU formule aussi une série de critiques à l’encontre des « sheltered workshops », soit, en France, les établissements et services d’aide par le travail (Esat), qui seraient des « lieux de ségrégation » des travailleurs handicapés.
Dans ce contexte, Olivier Poinsot estime que la pérennité des Esat en France dépendra de la capacité du plan de transformation en cours de déploiement à « coller au modèle cible de l’ONU».
ONU et handicap : nouvelle offensive contre les institutions
Handicap.fr / Monde, Revendications, Milieu protégé / 18 septembre 2022 • Par E. Dal’Secco
Le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU repart au combat contre l’institutionnalisation en vigueur partout dans le monde. 20 pages de directives pour dénoncer ce système discriminant, voire “maltraitant”. Des voix ripostent…

Le 9 septembre 2022, la présidente de son Comité des droits des personnes handicapées, Rosemary Kayess, fait part de l’adoption de lignes directrices sur cette question prégnante partout dans le monde, véritable cheval de bataille de ce comité (document en anglais de vingt pages consultable dans le lien ci-dessous).
Guider des Etats membres
Ces « lignes » sont destinées à guider et à soutenir les États membres dans leurs efforts pour « réaliser le droit des personnes handicapées à vivre de manière autonome et à être incluses dans la société » et leur « fournir l’opportunité de quitter les institutions », quitte à priver ces dernières de moyens financiers. Elles doivent servir de base à la planification des processus de désinstitutionalisation mais aussi à la prévention de l’institutionnalisation. Selon le comité, ce système se fait au mépris de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées (CIDPH), ratifiée par la France en 2009 ; sans mentionner explicitement la désinstitutionalisation, son article 19 prévoit « l’égalité des droits pour chaque personne avec un handicap de vivre dans la communauté ».
Un impact néfaste
Ces directives s’appuient sur le retour d’expériences de 500 personnes handicapées avant et pendant la pandémie de Covid, y compris vivant en établissements. Le bilan de ces auditions révèle une institutionnalisation généralisée, soulignant son impact néfaste, qui se manifeste, selon le comité, par de « la violence, de la négligence, des abus, des mauvais traitements et de la torture, y compris des contraintes chimiques, mécaniques et physiques ». Ce rapport sans langue de bois évoque les « survivants de l’institutionnalisation ». Sont également mentionnés les risques encourus dans un contexte de guerre, comme mis en évidence récemment en Ukraine (article en lien ci-dessous). Le comité demande donc aux Etats de « légiférer afin de criminaliser la détention sur la base du handicap et l’institutionnalisation » et de « reconnaître dans la loi que l’institutionnalisation fondée sur le handicap représente une forme prohibée de discrimination ».
Une définition au sens très large
Le comité définit l’institutionnalisation au sens très large, bien au-delà des murs des établissements médico-sociaux. Dix critères ont été choisis, qui peuvent également faire référence à l’habitat inclusif, des petites unités de vie au cœur de la cité qui restent pilotées par le secteur médico-social ; ils font par exemple référence au partage obligatoire d’auxiliaires de vie, à l’absence de pouvoir sur les décisions du quotidien ou sur le choix des personnes avec qui l’on partage son lieu de vie, mais également à la rigidité d’une routine ou encore à l’approche paternaliste du fournisseur de services. Critiques, ces lignes sont également force de proposition, promouvant des solutions individualisées, le soutien par les pairs, l’autoreprésentation, les groupes de soutien…
Une adoption « historique »
L’adoption de ce document a été jugé « historique » par quatre organisations non gouvernementales et institutions nationales des droits de l’Homme : Transforming communities for inclusion- Asia Pacific, Coalition mondiale pour la désinstitutionalisation et Alliance internationale des personnes handicapées. Pour sa part, le Centre pour les droits humains des usagers et survivants de la psychiatrie a estimé très positif que les lignes directrices demandent que les survivants, de même que les personnes toujours placées en institution, puissent faire valoir leurs droits dans les procédures de réparations. Le Centre a appelé l’Organisation mondiale de la santé et le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à retirer les lignes directrices qu’elles préparent sur la santé mentale, estimant qu’elles perpétuent une approche néfaste de la prise en charge des usagers de la psychiatrie.
La France dans le collimateur
Dans ce domaine, comme de nombreux pays, la France est, elle aussi, dans le collimateur. A la suite de son audition en août 2021, l’ONU rend son verdict sur sa politique menée en faveur de personnes handicapées. Vingt pages de recommandations sans concessions qui poussent à métamorphoser notre système. Ce verdict n’y va de main morte, déplorant en préambule « une législation et des politiques publiques fondées sur le modèle médical et des approches paternalistes du handicap », égratignant au passage notre loi de 2005 pourtant considérée comme un modèle du genre qui « met l’accent sur l’incapacité des personnes handicapées et fait de l’institutionnalisation la norme ». La critique de notre système est poussée à son paroxysme puisque le comité recommande de « mettre fin au placement en institution des enfants et des adultes handicapés, y compris dans les maisons d’habitation de petite taille » au moment même où le gouvernement affiche de grandes ambitions pour promouvoir l’habitat inclusif.
Ripostes…
Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée aux Personnes handicapées, a réagi le 14 septembre lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), précisant qu’elle ne croyait pas à la possibilité de fermer tous les établissements. « Avec l’inclusion scolaire, l’ouverture des établissements et services d’aide par le travail (Esat) sur le monde du travail, nous sommes dans cette dynamique de désinstitutionalisation, justifie-t-elle. Pour aller plus loin nous devons encore développer les services à domicile, les solutions de répit… ». Elle assure avoir pour boussole « l’auto-détermination » et promet que c’est la volonté des personnes en situation de handicap et leur famille qui orientera sa politique.
De son côté, le Groupe polyhandicap France s’indigne dans son édito de rentrée. « L’inclusion est un vrai, un beau, un magnifique projet, y compris avec des établissements ouverts sur l’extérieur, quoi qu’en dise le comité onusien ». Selon sa présidente, Marie-Christine Tezenas du Montcel, il s’agit là d’un « dévoiement de l’article 19 de la CDIPH et de la notion de choix ». « Pourquoi nous empêcher d’opter pour l’établissement en appelant à sa fermeture ?, interroge-t-elle. L’inclusion, oui, mais pas n’importe comment ! » Elle dénonce un « groupe de gens qui prônent l’inclusion dans la cité y compris pour des personnes dont ils ne connaissent ni les besoins ni les difficultés. A n’importe quel prix ! ».

Les 5 lauréats de l’appel à projets « Expérimenter pour accompagner l’évolution de l’offre médico-sociale »
CNSA – Actualités – 15 septembre 2022
En 2022, la CNSA a refondé l’ancien appel à projets permanent « actions innovantes » dans un nouvel appel à projets « Expérimenter pour accompagner l’évolution de l’offre médico-sociale et l’adaptation des réponses aux besoins des personnes ». Parmi les 44 projets déposés, 5 projets ont été retenus par le comité des subventions de la CNSA, pour un montant total de soutien de plus de 1 million d’euros.

Qu’ils s’emparent des défis de la participation et de l’inclusion des personnes concernées, de la prévention ou encore de l’amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels, les projets lauréats s’inscrivent pleinement dans les enjeux d’actualité de l’autonomie.
Ces projets expérimentaux débuteront au plus tard début 2023, pour une durée de 12 à 31 mois. Ils seront mis en visibilité et valorisés au travers des publications et évènements de la CNSA, notamment à des fins d’essaimage.
Anticiper l’« après-parents » : un nouveau service pour les aidants familiaux
Ce projet porté par l’ADAPEI du Finistère vise à sécuriser le devenir des personnes en situation de handicap une fois que leurs parents ne sont plus en capacité d’exercer leur fonction d’aidant – notamment du fait de leur vieillissement. Il s’agit d’anticiper « l’après-parents » pour ces personnes, en préparant et engageant les mesures et les démarches nécessaires (financières, juridiques, matérielles, occupationnelles…). Inspiré du service belge « Madras », le projet a pour objectif d’étudier plus spécifiquement les conditions d’adaptation de cette innovation sociale au contexte français et d’expérimenter son déploiement dans le Finistère.
Ce service s’adresse en premier lieu aux aidants familiaux (parents, fratrie). Une attention particulière sera accordée aux parents qui avancent en âge et qui assument toujours à titre principal la prise en charge et l’accompagnement de leur enfant. Ce projet s’inscrit dans les priorités actuelles des politiques d’aide aux aidants. Pour ce projet, l’ADAPEI du Finistère mobilise plusieurs partenaires, dont l’Association Tag29, l’Université de Bretagne occidentale et l’UNAPEI.
Vers une meilleure prise en compte de l’audition en Ehpad
Trop souvent considérée comme une fatalité liée à l’âge, la perte de l’audition prive les personnes âgées de la communication, ce qui a pour effet d’isoler et d’accélérer le déclin cognitif. Il existe pourtant des solutions efficaces, savant mélange de techniques et d’usages, qui permettent de maintenir l’accès à la communication et ainsi de prévenir les conséquences d’une surdité.
Porté par l’Union des associations de personnes malentendantes et devenues sourdes (Bucodes SurdiFrance), ce projet a pour objectif de prévenir ces situations et de former les professionnels en EHPAD à une meilleure prise en compte de l’audition en faisant de cet enjeu une partie intégrante des plans de soin des séniors résidents en EHPAD. La fédération vise par ce projet à consolider et à formaliser l’ingénierie de formation (contenus et modalités) sur les déficiences auditives acquises et le schéma de son déploiement à l’échelle nationale, à destination des personnels des EHPAD.
Essaimage du programme I-MANO
En 2019, le Gérontopôle Nouvelle-Aquitaine a mis en place un programme de soutien à l’innovation managériale et organisationnelle auprès de 14 services d’aide à domicile de Nouvelle-Aquitaine.
Financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’AG2R La Mondiale et les CARSAT Centre Ouest et Aquitaine (avec le soutien des OPCO Uniformation, Entreprises de Proximité et Santé), ce programme vise à accompagner la transformation des organisations en proposant plusieurs approches d’innovation managériale différentes. Les structures de toutes tailles et statuts confondus ont ainsi pu choisir entre 6 parcours de formation différents – Gouvernance partagée, Management par la qualité de vie au travail, Montessori dans l’aide à domicile, Lean management, Approche Buurtzorg, Organisation collaborative – pour conduire leur transformation.
La CNSA apporte son soutien à la démarche d’essaimage de ce programme pour faciliter la diffusion de ces nouvelles approches managériales et organisationnelles en faveur de plus de reconnaissance, de pouvoir d’agir, d’intelligence collective et de sens au travail. Cet essaimage donnera lieu à la constitution d’un kit d’essaimage et la réalisation d’une journée de restitution des résultats.
Expérimentation d’une démarche de labellisation pour accompagner l’université vers l’inclusion des personnes autistes et troubles du neurodéveloppement
Depuis quatre ans, le programme « NCU Aspie-Friendly », financé par le PIA3 et porté par l’Université Fédérale de Toulouse, travaille à améliorer l’inclusion des personnes autistes à l’université. Débuté dans un consortium de treize universités, Aspie-Friendly est aujourd’hui présent dans vingt-six universités. Ce programme, d’une durée de dix ans, est coordonné par le Pr. Bertrand Monthubert, ancien président de l’université Toulouse 3 Paul Sabatier. Aspie-Friendly a atteint une certaine maturité : le programme s’est équipé d’outils pertinents, de méthodologies convaincantes et de partenaires convaincus. Une montée en puissance du programme est d’évidence l’étape suivante, en outillant les nouvelles universités et en l’harmonisant.
Soutenu par la CNSA, le projet porté par la Communauté d’universités et d’établissements (COMUE) de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées a ainsi pour objectif d’amplifier radicalement l’action conduite par l’association Aspie-Friendly, et ses universités partenaires en faveur de l’inclusion des personnes autistes dans l’enseignement supérieur. Plusieurs changements d’échelle sont ainsi poursuivis par le projet. L’objectif d’inclusion des étudiants autistes s’étendra aux étudiants porteurs d’autres TND, ouvrant sur une population plus large, mais dont les besoins fonctionnels sont convergents. Un travail d’approfondissement et un contrôle de l’effectivité des actions des établissements en faveur de l’inclusion, inscrits dans une démarche de changement et de qualité, seront formalisés par un processus de labellisation. Cinq universités se sont engagées comme terrains d’expérimentations de la démarche de labellisation, pour modélisation.
À l’issue de cette expérimentation, son évaluation permettra d’essaimer le modèle dans d’autres établissements candidats au label, et d’ouvrir encore plus largement à d’autres handicaps.
Innovation citoyenne dans trois EHPAD publics : quels impacts sur la transformation de l’offre ?
De nombreuses innovations citoyennes et démocratiques ont vu le jour au cours de cette dernière décennie. Pourtant, ces processus démocratiques innovants peinent à franchir les portes des EHPAD malgré l’affirmation des droits des usagers depuis la loi de 2002 et l’introduction du projet de vie et du conseil de la vie sociale (CVS). Dans les faits, les familles, et plus largement les tiers, prennent, souvent, une part plus active aux décisions que les résidents eux-mêmes.
Forts de ce constat, ce projet porté par l’EHPAD public Constance Mazier, et regroupant trois EHPAD publics de la Seine-Saint-Denis, a pour objectif d’élaborer et expérimenter de nouveaux modes d’implication et de participation des résidents dans une visée d’essaimage et de transformation de l’offre. Pour cela, ils entendent expérimenter de nouveaux modèles de participation en s’articulant avec des instances plus classiques telles que le CVS et imaginer les leviers qui permettraient aux résidents de s’en saisir et de se les approprier. La contribution des dispositifs d’innovation citoyenne conçus et portés par les résidents dans une perspective de transformation de l’offre en établissements participe d’un enjeu démocratique essentiel.
Cette rubrique présente les actions innovantes financées par la CNSA. Lire la procédure de sélection.
Handicap mental : un projet de soutien aux aidants dès 2023 dans le Finistère
Le Télégramme – Quimper – 16 septembre 2022 – par Alexis Souhard
Début 2023, l’Adapei 29 expérimente dans le Finistère un dispositif de soutien aux aidants vieillissants d’enfants atteint de handicap mental en leur facilitant la mise en lien avec les assistantes sociales.

Comment assurer la qualité de vie d’une personne handicapée quand ses parents ne sont plus là pour veiller sur lui ? La question se pose au sein de l’Adapei 29 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales), qui réunit 850 adhérents dans le Finistère. « On note un vieillissement de ces personnes ainsi que de leurs parents. L’enjeu, c’est qu’ils continuent à vivre quand leurs parents ne seront plus là pour s’occuper d’eux », pose Jean-François Quillien, de l’Adapei 29.
Aider les aidants à se projeter
Pour ce faire, l’association finistérienne est à l’œuvre dans l’expérimentation durant deux ans et demi d’un projet pilote en France d’appui aux parents d’adultes ou jeunes handicapés mentaux nommé « Après parents ». Il devrait permettre d’assurer un suivi régulier de ces derniers grâce à un réseau établi d’assistantes sociales spécialisées, en lien avec d’autres structures (services sociaux, éducateurs). Histoire de permettre aux parents d’anticiper leur vieillissement et celui de leurs enfants.
« On a des exemples de septuagénaires entièrement pris en charge par leur mère nonagénaire, qui ne se pose pas la question de l’après », explique Jean-François Marandola, le vice-président. Après décès des parents, certains passent ainsi sous les radars sans bénéficier d’accompagnement. « Dans le pays Bigouden, on connaît une personne qui, toute seule, a repris la ferme de ses parents sans avoir de suivi ».
L’association s’inspire ainsi du dispositif Madras, lancé en Belgique, il y a une vingtaine d’années, qui a pris les devants sur la question de l’accompagnement des parents. Appuyé sur un socle de dix assistantes sociales réparties sur tout le territoire de la Wallonie, ce maillage a ainsi permis d’améliorer le suivi d’enfants handicapés.
Lancement début 2023
« Il y a un lien très fort qui peut se créer entre les familles et les assistantes sociales, soumises au secret professionnel en France, explique Jean-François Quillien. Cela permet d’expliquer une situation donnée, d’aborder des difficultés, mais aussi d’orienter des familles, savoir si la fratrie prendra en charge son frère ou non, etc. ».
Le dispositif, qui a eu les faveurs de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNAS) lors d’un appel à projets, bénéficiera dans ce cadre d’une enveloppe de 190 000 €. « Il manque environ 50 000 € pour notre projet », dit-on à l’Adapei 29, en lien avec l’Université de Bretagne occidentale (UBO), pour l’évaluation de cette phase test. Plus qu’à trouver également les assistantes sociales. Centres communaux d’action sociale, locaux d’information et de coordination et antennes de l’Association tutélaire du Ponant (ATP) ont été démarchés pour former un réseau d’au moins six assistantes collaborant à temps partiel. Le lancement est prévu début 2023. Le début de l’essaimage en France ? Souhaité deux ans après.
Contact :
Tél : 02.98.55.51.43 ; courriel : adapei29@wanadoo.fr
Handicap : dans le Finistère cette association innove et offre une aide aux parents vieillissants
Ouest-France – Santé – Handicaps – 15 septembre 2022 – Nelly CLOAREC
Vieillir alors qu’on s’occupe d’un enfant en situation de handicap est source d’angoisse : et après moi ? L’Adapei du Finistère innove en cette rentrée 2022 : elle va créer un réseau d’assistantes sociales pour écouter, accompagner, soutenir ces parents vieillissants.

Pour tout parent d’un enfant handicapé, l’angoisse grandit à mesure que l’âge avance : qui va s’occuper de mon enfant, vieillissant lui aussi, lorsque je ne serai plus en capacité de le faire, quand je serai décédé ? « Beaucoup d’enfants atteignent l’âge de 60 ans et plus, et l’on s’en réjouit, relate l’un d’eux, Jean-François Quillien. Mais cette situation, relativement nouvelle et qui va s’accentuer, entraîne son lot de questions sans réponse».
Lauréate d’un appel à projets national
Après avoir lancé une réflexion dès 2018, l’Adapei29 (associations de parents et amis de personnes handicapées mentales du Finistère) innove en cette rentrée 2022. Elle s’apprête à créer un réseau d’assistantes sociales formées à l’écoute et à l’accompagnement de ces parents. Et ce, grâce au financement de 190 000 € issu d’un appel à projets national qu’elle vient de remporter.
Garantir la qualité de vie des enfants
L’association, qui réunit près de 850 familles, s’inspire d’un dispositif belge né il y a vingt ans. Depuis, dix assistantes sociales accompagnent les familles de la partie francophone du pays. Le service, gratuit, « garantit le suivi de la qualité de vie des enfants après le décès des parents », précise Jean-François Quillien, coordonnateur du projet finistérien nommé « Après parents ».
L’Adapei, aidée par Tag29, cabinet spécialisé dans la conduite de projets innovants, a adapté le dispositif belge aux réalités françaises. Elle a, par exemple, décidé de s’appuyer sur les compétences d’assistantes sociales déjà en exercice.
Entretiens confidentiels
Son objectif ? Former, au cours de ces prochaines semaines, au moins six ou sept professionnelles aux questions spécifiques du handicap. Celles-ci recevront les premières familles début 2023. « Elles seront à l’écoute, en toute confidentialité, détaille Jean-François Quillien. Selon le diagnostic, elles orienteront, proposeront des mesures de tutelle, inviteront les familles à discuter avec les autres enfants… Elles seront en lien avec l’établissement d’accueil de l’enfant, avec les tutelles, les juges… »
Vers un modèle pérenne
L’expérimentation, qui se déploiera sur deux ans et demi, reçoit le soutien du conseil départemental, qui a lancé son plan handicap en mars 2022, de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), de l’Udaf (Union des associations familiales), de l’Association tutélaire du Ponant, ainsi que du Clic (centre local d’information et de coordination) de la communauté de communes de Concarneau.
Quand l’expérimentation abordera son dernier trimestre, viendra le temps de l’évaluation, menée en lien avec le Laboratoire d’études et de recherche en sociologie (Labers) de l’Université de Bretagne occidentale (UBO). Jean-François Quillien conclut : « Notre souhait est de transformer cette expérimentation en modèle pérenne, accessible partout en France ».
Contact : Adapei 29, 1 B, rue Joseph-Halléguen, BP 1656, 29106 Quimper cedex, tél. 02 98 55 51 43, www.adapei29.fr
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