Les coordonnées du responsable de l'Antenne peuvent être demandées au secrétariat au 02.98.55.51.43
Actuellement l’Antenne de Landerneau est “en sommeil” faute de candidat responsable de l’antenne.
Les informations sont mises sur la page “antenne de Lesneven”.
Du surf pour les jeunes personnes handicapées de trois IME
Le Télégramme – Locquirec – 9 septembre 2022
Vendredi 2 septembre, les jeunes de l’IME (Institut médico-éducatif) de Plabennec, de l’IME de L’Elorn au Relecq-Kerhuon, et de l’IEM (Institut éducation motrice) de Kerdelune, à Landerneau, ont pu bénéficier d’une séance d’initiation au surf offerte par Surfing Locquirec.

Des personnes atteintes de handicap ont profité de cette journée riche en émotions, encadrée uniquement par des bénévoles.
« Yoann Chardonnet et son équipe nous ont accueillis chaleureusement et accompagné avec professionnalisme », indique Anne-Elise, encadrante de l’IEM de Landerneau.
À noter :
À Surfing Locquirec, les cours de surf au trimestre ont redémarré. Information et réservation : tél. 06 27 07 48 87 ; courriel : surfing.locquirec@gmail.com
Défilé de mode des résidents de l’IME
Ouest-France – Landerneau – 21 juillet 2022

Le défilé des résidents de l’IME de Kerdelune a été une réussite. | IME de Kerdelune
Le défilé de mode Ca Handi Long s’est tenu vendredi dernier au Family. Le tout premier défilé de mode organisé par les jeunes de l’IEM (Institut d’Éducation Motrice) de Kerdelune.
Depuis début septembre 2021 les jeunes et les équipes des groupes des + de 16 ans ont relancé un projet défilé mode qui n’avait pas pu aboutir en 2020 du fait de la Covid. Cette idée est née du souhait des jeunes de s’approprier leur image, leur look ! note Stéphanie Sévére, éducatrice spécialisée à l’IME (Institut médico-éducatif) .
Un défilé de mode pour tous ces jeunes c’est un moyen de favoriser l’estime de soi, d’apprendre à affiner et affirmer ses goûts, ses choix, accepter d’être regardé, répondre à la démarche de projet d’inclusion et de socialisation en prenant contact et en rencontrant des personnes extérieures à l’établissement, démontrer que le handicap n’est pas une barrière à la mode et enfin prendre du plaisir !
C’est ainsi que devant un parterre de 130 personnes réunissant leurs familles, des établissements médico-sociaux, Patrick Leclerc le maire, l’ITES et tous les partenaires commerciaux, les jeunes participants au défilé ont largement réalisé et atteints tous ces objectifs».
Une journée sportive autour du handicap
Ouest-France – Landerneau – 18 juillet 2022

Mardi, une journée organisée par l’IEM et L’IME de Landerneau avec Mets Ton survet. | Ouest-France
Mardi 5 juillet, l’IEM (Institut d’Education Motrice) et l’IME (Institut médico-éducatif) de Landerneau organisaient avec l’association Mets ton survêt une fête du sport pour les jeunes des deux établissements.
Au programme de cette journée : foot, athlétisme, karaté, tir à l’arc, basket, handbike, vélos triporteurs, joëlettes.
Pour permettre ce programme adapté à tous, plusieurs partenaires ont animé la journée. Le LFC (Landerneau football-club), le PLA (Pays Landerneau athlétisme), le Footing landernéen, le Bushido Landerneau, le comité handisport, l’association L’ami cyclette.
Les jeunes ont eu le bonheur d’avoir la visite de Jeremy Le Douaron, joueur professionnel du Stade Brestois.
« Cette journée a été l’occasion de poursuivre le développement des liens avec les associations sportives de Landerneau, que Mets ton survêt a commencé ces dernières années » note Florent Laot secrétaire de l’association Mets ton survêt.
Pour Nolann, le choix mais pas l’embarras dans la pratique handisport
e Télégramme – Landerneau – 9 février 2022 – Anthony Berthou

Suivi à l’IEM de Kerdelune, à Landerneau, Nolann Ansquer, 13 ans, retrouve goût à l’activité physique via le handisport. Après le foot fauteuil, il veut désormais s’essayer à d’autres disciplines, sans se prendre la tête.
Une animation multi-activités à deux pas de son établissement habituel, il ne pouvait pas passer à côté… Ce mardi, Nolann Ansquer a fait le court déplacement de l’Institut d’éducation motrice landernéen (un IEM, pas un IME) vers la salle de la Cimenterie, qui accueille pendant deux jours les premiers Jeux régionaux Handisport en Bretagne. Dans son fauteuil roulant, ce garçon de 13 ans, paraplégique au niveau des jambes depuis la naissance, observe les installations avant de se diriger timidement vers une activité qui démarre. « Je ne sais pas encore laquelle je vais choisir pour la suite », hésite l’intéressé.
Et pourtant, il n’est pas tout à fait novice dans le monde du handisport, lui qui a pratiqué le foot-fauteuil dès l’âge de six ans. « Je suis originaire d’Audierne et j’ai longtemps joué aux Béliers de Quimper», raconte-t-il. «J’aime beaucoup le foot, mais au bout d’un moment j’ai voulu arrêter. Maintenant, j’ai envie essayer d’autres disciplines, mais sans me mettre de pression. On verra bien comment ça se passe ».
Une évolution positive
À l’IEM Kerdelune, chaque semaine, Nolann a déjà l’occasion de s’exercer sur diverses activités physiques, en compagnie d’un éducateur spécialisé. « Le sport, ça défoule et c’est très important pour lui, abonde Anne-Sophie Pierrot, aide médico-psychologique au sein du même établissement. La pratique, même limitée, lui permet d’avoir une meilleure connaissance de son corps, d’évoluer en équipe et aussi de ressentir du bien-être. C’est ainsi qu’il peut accepter son handicap ».
Fan du Stade Brestois, Nolann semble prêt à reprendre du service, avec ou sans ballon. Et surtout, en toute confiance. « J’ai l’impression que les choses évoluent bien pour le handisport, on en parle plus dans les médias et on a des structures qui se développent un peu partout en France. Il ne faut pas avoir peur et se lancer ». Le message est passé.

Formation « Gestes et postures » et prévention des accidents du travail au foyer Menez Roual
Le Télégramme – Dirinon – 28 janvier 2022

À l’initiative de Sato Intérim à Landerneau, jeudi 27 janvier, le camion vert de la tournée « À vous la santé » a fait étape au foyer Menez Roual au Stum à Dirinon.
Le club local des intérimaires, Instance de dialogue, a exprimé le vœu de mettre en place des formations adaptées. Après consultation des différents acteurs, la formation prévention accidents du travail a été retenue comme une des principales priorités. Virginie Jaguin, responsable des services au foyer, note « le taux important des accidents du travail dans les métiers du médico-social, plus que dans les métiers du BTP ».
Prévention des risques professionnels
Les animateurs de « À vous la santé », ont sensibilisé le personnel sur la prévention des risques professionnels en proposant une formation « Gestes et postures au travail ». Quatre groupes ont été constitués : dix intérimaires et treize salariés permanents du foyer ont participé aux ateliers proposés par le Fastt (Fonds d’action sociale du travail temporaire) et représenté par Julien Gendre, coordinateur local. Corentin Podeur, coach sportif à Ergué Gabéric, a assuré l’encadrement des exercices. Le programme a débuté par l’éveil musculaire avec les gestes indispensables afin de prévenir les accidents du travail et les troubles musculo-squelettiques (cervicales, lombalgie, dorsalgie, etc.). Des conseils ont été prodigués en prenant en compte les postes occupés par chacun.
Une tournée nationale
Le camion sillonne toutes les régions de France. Ce jeudi après-midi, il a pris la route de Ploudaniel où la même formation a été proposée au sein du foyer Jean Couloigner, attenant à la Mutualité Française 29-56, comme le foyer de Menez Roual. Solène Paul, responsable de l’agence Sato de Landerneau et Christine Breton, conseillère en insertion professionnelle se sont félicitées de la motivation des salariés
Contact
groupe-sato.bzh
Le Clic de Landerneau Daoulas se délocalise dans trois communes de son territoire
Le Télégramme – Landerneau – 7 janvier 2022
En 2022, le Clic de l’agglomération Landerneau-Daoulas se décentralise dans trois communes de son territoire. L’objectif est de se rapprocher davantage de la population.

Le Clic (Centre local d’information et de coordination gérontologique) existe sur le territoire de l’agglomération de Landerneau-Daoulas depuis octobre 2016. Ce service s’adresse aux personnes de plus de 60 ans, à leur famille ainsi qu’aux professionnels du secteur médico-social. Il permet de s’ouvrir à tous les sujets liés au vieillissement.
Un soutien psychologique
Le premier jeudi de chaque mois se tient le Café des aidants, à La Cimenterie. L’objectif est de soutenir psychologiquement ceux qui accompagnent au quotidien un proche âgé, malade ou handicapé. Pendant deux heures, les aidants qui le souhaitent se réunissent autour d’un thème. Ils sont accompagnés d’un travailleur social du Clic et d’une psychologue. « Il s’agit ici d’un rendez-vous anonyme, gratuit et sans inscription. Pour s’y rendre, il suffit d’habiter l’une des 22 communes du territoire », rappelle Jessica Favre-Templé, animatrice sociale.
Formule itinérante
La formule répond à une attente, un besoin aussi. Et pour élargir son champ d’intervention, le Clic se délocalise de la ville centre, en proposant une formule itinérante, en soirée. Loperhet, Plouédern et La Martyre sont les premières communes retenues. « Avec ces rencontres, qui se tiennent à titre expérimental dans un premier temps avant, peut être, d’être élargies à d’autres communes, nous souhaitons aller au plus près des habitants, leur apporter des conseils, les sortir de leur quotidien en rencontrant d’autres personnes dans la même situation », explique Jean-Luc Le Saux, vice-président de l’intercommunalité, chargé des solidarités.
Pratique : Les rencontres se dérouleront de 18h00 à 19h30, les 3 février et 5 mai, à la bibliothèque de Plouédern ; les 3 mars et 2 juin, à la salle du Point info de La Martyre ; et le 7 avril, à la salle Dolmen de Loperhet. Contact : tél. 02 98 85 99 08 ou par courriel, clic@capld.bzh
Des lycéens de l’Élorn conçoivent du mobilier pour les unités de Don Bosco
Le Télégramme – Landerneau – 10 décembre 2021

Depuis deux ans maintenant, 13 élèves du lycée de l’Élorn, à Landerneau, planchent sur la réalisation de mobilier destiné à équiper les espaces pédagogiques et éducatifs de l’IEM (Institut d’éducation motrice) Kerdelune et l’IME (Institut médico-éducatif) Kerlaouen, sur le site de Saint-Ernel. Ce projet est parti d’une réflexion conjointe entre Olivier Mazo (enseignant spécialisé), Monique Cam et Myriam Hervé (éducatrices spécialisées au sein des structures de l’association Don Bosco).
« Un espace de travail favorable »
« Nous souhaitions ouvrir un espace de travail favorable, dans lequel les enfants présentant des troubles de l’attention et de la concentration évolueraient bien », explique l’équipe de l’établissement médico-social. Ils ont donc trouvé une oreille attentive auprès de Christophe Loire, enseignant en filière Bac Pro technicien, menuisier, agenceur, au lycée de l’Élorn.
« Pour les lycéens, l’objectif pédagogique est de faire évoluer les élèves au plus près de la réalité. Il s’agit de les mettre en conditions de travail identiques à l’entreprise, afin de les confronter aux demandes spécifiques des clients. Ces élèves ont procédé à la conception et à la fabrication au lycée et à la pose des éléments sur site », détaillent Christophe Loire et le coordonnateur du projet, Michel Cloâtre, éducateur technique à l’IEM Kerdelune.
Sensibiliser à la différence
La conception et le design des équipements ont été portés par les élèves de Guillaume Larreur, enseignant en BTS Développement et réalisation bois (DRB).
Le partenariat a également permis de sensibiliser les lycéens à la question de la différence, en prenant en compte les besoins spécifiques des enfants.
Le secteur de l’économie sociale et solidaire demande à être écouté
Ouest-France –Landerneau – 22 novembre 2021
Ce lundi, le collectif employeurs salariés du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire du Finistère a réuni aux côtés de la CFDT, CGT et FO, plus de 150 personnes face à la permanence de la députée Melchior. Il demande des revalorisations salariales et des embauches.

Ouest-France
Ils sont calmes mais crient leur colère face à la situation actuelle des métiers de l’économie sociale et solidaire, à savoir toutes les professions du social et médico-social.
Ce lundi 22 novembre, à 10h30, plus de 150 personnels ont rejoint l’appel à mobilisation lancé par le collectif des employeurs et salariés du secteur. À Landerneau comme dans onze permanences parlementaires du Finistère une motion d’encouragement, avec pour objectif de s’engager sur la revalorisation salariale des salariés du secteur social et médico-social, mais aussi apporter des réponses aux tensions actuelles en matière de recrutement sur le secteur d’activité et au manque d’attractivité sur ses métiers, a été remise à Graziella Melchior, députée de la 5e circonscription qui a reçu une délégation du collectif.
Une crise sans précédent
Avec la même détermination les représentants de Don Bosco, des Genêts d’Or, des Papillons Blancs, d’Amadeus Aides et Soins, de la Fondation de Plouescat déclarent le secteur social et médico-social est confronté à une situation de crise sans précédent. En effet, la faiblesse des salaires au sein de notre secteur se traduit actuellement par des difficultés de recrutement jamais connues jusqu’alors. Celles-ci remettent en cause notre capacité à assurer la mission d’intérêt général qui nous est confiée. Nous ne trouvons plus de personnels, face aux démissions causées par le manque de sens dans le travail, les rémunérations trop faibles, les recrutements sont en grande tension. Les personnes partent vers d’autres secteurs d’activité.
Aux Genêts d’Or qui compte des Esat (Établissement et service d’aide par le travail) et des foyers de vie, nous recrutons deux éducateurs spécialisés et trois postes en médico-social. Sans ces postes, on a mis en attente des accueils. Ce qui pose problème aux familles. On doit fermer des ateliers pour redistribuer le personnel sur leur cœur de métier, mais les ateliers sont essentiels en Esat. Sur le Finistère, plus de 1 000 personnes sont en liste d’attente d’accueil.
Même discours chez Amadeus. On a besoin de recruter dix postes d’aides à domicile entre Landerneau et Daoulas. Résultat, on a une liste d’attente. On doit sélectionner les interventions nécessaires, des autres interventions. Et la période des vacances de Noël arrive ça va être très compliqué sans remplaçant.
4 300 signatures sur la pétition
À ce jour, 4 300 signatures ont été apposées sur la pétition du collectif indique Jean-Paul Nicolas, le président d’Amadeus qui, avec Patrick Causeur, le directeur pointe la crise Covid n’a fait qu’accentuer la situation déjà fragile.
Le manque de considération, les salaires faibles, les heures de travail de week-end et de nuit pèsent sur des personnels usés, fatigués et démoralisés par manque de reconnaissance alerte la CGT. Tous affirment la situation dramatique car on ne répond plus aux besoins de la population ». Tous soulèvent aussi le problème du Ségur qui n’a pas été appliqué en totalité car pas de financement. Résultat, il y a une sectorisation des professions, des inégalités. Ceux payés par l’Agence Régionale de Santé ont eu la prime, ceux payés par le Conseil Départemental ne sont pas éligibles, ce n’est pas admissible.
Don Bosco recrute aussi dans un secteur qui à ce jour n’attire plus. La CFDT réclame de la considération. Des engagements forts pour tous les personnels du secteur.
150 personnels du social et du médico-social manifestent
Le Télégramme –Landerneau – 23 novembre 2021
Ce lundi, à Landerneau, 150 personnels du social et du médico-social ont manifesté pour réclamer des revalorisations salariales et, plus généralement, une reconnaissance de leurs métiers.

Certes, les revendications ne sont pas nouvelles et font régulièrement l’actualité depuis plus d’un an. Tanguy Jouan, représentant CGT à l’association Don Bosco, estime même « qu’il n’y a pas eu de hausse des salaires dans le social et le médico-social depuis vingt ans ». Mais, avec l’apparition de la crise sanitaire liée à la covid-19, la situation est devenue encore plus tendue. À tel point que, depuis, et ce n’est pas si fréquent, un collectif employeurs/syndicats de l’économie sociale et solidaire s’est constitué.
C’est ce dernier qui, ce lundi, a appelé à un nouveau rassemblement devant la permanence de la députée Graziella Melchior, à Landerneau. Côté employeurs, on retrouvait là des représentants de l’UES Mescoat (Don Bosco), d’Amadeus Aide et Soins, de la Fondation de Plouescat, des Genêts d’Or (foyer Laborit de Loperhet) et des Papillons Blancs. À leurs côtés, les salariés se sont réunis sous les bannières de la CGT, de la CFDT et de Sud. En tout, ce sont 150 personnes qui ont bravé la pluie pour redire leur colère.
Tension dans les équipes
Outre l’absence de revalorisation des salaires, le mécontentement porte aussi sur la prime du Ségur. « Au sein de notre secteur, certains personnels dépendent de l’ARS (Agence régionale de santé) et touchent la prime. Ceux qui sont sous la tutelle du conseil départemental ne l’auront pas. Ainsi, au sein de la même équipe d’un même établissement, et à qualification égale, certains toucheront la prime tandis que d’autres, non », poursuit Tanguy Jouan.
Penons l’exemple d’un foyer de vie dans lequel sont hébergés des adultes en situation de handicap. Les personnels orientés « soins », aides-soignants et infirmiers notamment, dépendent de l’ARS et sont concernés par le Ségur. Les salariés qui œuvrent davantage dans le domaine de l’accompagnement éducatif (moniteurs, éducateurs, aide médico-psychologique, accompagnant éducatif et social) ne le sont pas. On imagine les tensions que la situation peut engendrer. « On fragilise ainsi des salariés dont le travail consiste déjà à s’occuper de personnes elles-mêmes fragiles », s’indigne Tanguy Jouan.
Au-delà des salaires et primes, c’est un secteur en mal de reconnaissance qui a manifesté ce lundi. Un manque de reconnaissance qui se traduit aussi par de gros problèmes de recrutement et des difficultés à trouver des remplaçants.

4 300 signatures en ligne
Vers 11h00, Graziella Melchior a reçu une délégation du collectif employeurs/syndicats qui lui a remis une motion d’encouragement à l’attention des parlementaires. Un texte qui reprend les principales revendications et qui, dans le Finistère, totalise actuellement 4 300 signatures en ligne.
L’association Don Bosco tire le signal d’alarme
Le Télégramme – Landerneau – 20 novembre 2021 – Laurent Aquilo
Aux côtés des salariés du secteur médico-social, la direction de l’association Don Bosco, basée à Landerneau, tire le signal d’alarme au sujet d’un secteur très fragilisé.

Ils seront présents lundi avec les salariés de l’association devant les permanences des parlementaires finistériens pour leur remettre une « motion d’encouragement ». Parce que les avancées existent depuis quelques semaines mais que la situation du secteur relève cependant toujours de l’urgence. « On a même créé un service social avec une assistante sociale, pour accompagner du personnel en difficulté », relève Michel Jézéquel, le directeur général de l’association Don Bosco, qui emploie, dans les secteurs de l’insertion, du handicap et de la protection de l’enfance, 1 500 personnes (1 100 équivalent temps plein), dont 500 sur le bassin landernéen.
Depuis longtemps, les difficultés couvaient, mais la crise sanitaire a accentué la précarité de nombreux professionnels du secteur médico-social, confrontés à des temps partiels et des horaires atypiques. Par-dessus cela, le Ségur de la santé, en réservant dans un premier temps les hausses de salaires au seul secteur hospitalier, a engendré un fort sentiment d’inégalité et de déclassement.
Situations inéquitables
Certes, des avancées ont été obtenues concernant les établissements financés par l’État et certaines catégories de salariés dans les Ehpad. « Mais une grande part des travailleurs du secteur social et médico-social en sont toujours exclus, explique Anthony Quéguineur, directeur général adjoint, et on se retrouve avec des cas où, au sein de la même équipe, des gens à qualification équivalente ne se retrouvent pas dans la même situation ».
Pour l’instant, malgré les tensions sur le recrutement, des arrêts plus fréquents et quelques départs, l’association Don Bosco maintient l’ensemble de ses services ouverts, « au prix de certaines réorganisations ». Mais si la solidité de l’institution landernéenne, qui a essaimé sa toile sur tout le Finistère Nord, semble la mettre à l’abri des tangages actuels, « ce n’est pas le cas partout. Et s’il n’y a pas une grande politique massive de reconnaissance du secteur, il y aura des fermetures de service », prévient Michel Jézéquel, qui n’avait jamais connu une telle situation de tension en quarante ans de fonction.
Garants du bon fonctionnement
C’est pourquoi, comme l’ensemble de ses confrères des directions des établissements médico-sociaux du secteur, il n’a pas hésité à joindre un mouvement où se retrouvent également les principales centrales syndicales. « On y est chacun avec nos intérêts propres, mais en tant qu’employeur, il nous paraît essentiel que les professionnels soient revalorisés. On est les garants de la bonne organisation et du bon fonctionnement des services ». Pour cela, les professionnels du secteur médico-social attendent une mobilisation générale de l’opinion publique.
C’est le sens de leur action devant les parlementaires sur un sujet dont l’enjeu ne fera que croître avec le vieillissement de la population. « On a parfois l’impression que les responsables politiques ne prennent pas la mesure du problème », reconnaît Michel Jézéquel, qui espère que la mobilisation de lundi permettra d’amener un nouveau pas en avant sur le sujet. C’est le sens de la « motion d’encouragement » qui sera remise aux parlementaires lundi. Pour ne pas faire baisser la pression.
Un nouveau titre pour travailler en établissement médico-social
Ouest-France – Landerneau – 7 novembre 2021
Un nouveau parcours d’un an, sous forme de contrat d’alternance, forme aux activités essentielles d’un agent en établissement médico-social (EMS). Une formation qui donne, enfin, un niveau de qualification pour les agents de service.

Un nouveau titre
Après un retard d’un an en raison de la crise sanitaire, le titre d’ASMS (Agent de service médico-social), va enfin voir le jour. Il a été créé par le ministère du Travail en 2020 afin d’apporter une reconnaissance au métier d’agent de service. Le CFA de l’Institut de formation santé de l’Ouest propose un parcours d’un an pour être formé à trois activités essentielles : la réalisation du nettoyage et du bio nettoyage des locaux, la contribution aux prestations du service hôtelier, et l’accompagnement du résident dans les gestes de la vie quotidienne.
Montée en compétence
La pénurie de personnels de soins et d’accompagnement a généré des tâches supplémentaires aux agents de service. La formation va permettre à la fois d’acquérir progressivement la bonne posture relationnelle et les compétences exigées dans le référentiel, mais aussi aider à confirmer l’appétence des agents à travailler auprès de personnes âgées ou handicapées.
Un niveau de qualification
Le titre d’Agent de Service Médico-Social (ASMS) va aussi intéresser les employeurs désireux d’attirer des demandeurs d’emploi parfois non qualifiés, en leur proposant un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation (accessible au-delà de 30 ans) menant vers un titre en douze mois. L’Ifso a fait le choix de proposer 406 heures en centre de formation réparties sur 1 à 2 jours fixes par semaine afin de s’intégrer au mieux dans les plannings des équipes. Cette formation permet également aux employeurs de qualifier des personnels non-diplômés et déjà en activité au moyen du contrat Pro-A peu connu. Sans oublier la Validation des acquis de l’expérience, autre moyen de permettre à des salariés expérimentés d’obtenir un titre de niveau 3.
Porte d’entrée vers l’emploi
Pour les particuliers intéressés, l’inscription de ce titre est finançable via le compte Formation. Cette formation offre un premier pallier certifiant à des personnes ne se sentant pas en capacité d’intégrer directement une formation aide-soignant. Une poursuite d’étude future sera tout à fait possible pour les titulaires de ce titre.
Rentrée le 6 décembre 2021
Le centre de formation IFSO de Landerneau, se prépare à accueillir les premières promotions dès le 6 décembre 2021.
Les candidats intéressés peuvent obtenir plus de renseignements et retirer un dossier d’inscription via le site http://www.ifso-asso.org/recherche.php. Tel : 02 98 21 55 60.
Le Café des aidants fait sa rentrée sur le secteur Landerneau-Daoulas
Le Télégramme – Daoulas – 8 septembre 2021

C’est aussi la rentrée pour le Café des aidants de Landerneau-Daoulas, dont l’objectif est de soutenir psychologiquement ceux qui accompagnent au quotidien un proche âgé, malade ou handicapé.
Dimanche 5 septembre 2021, au marché de Daoulas, Jessica Favre-Templé, animatrice sociale et Justine Mazé, assistante sociale au Centre local d’information et de coordination gérontologique (Clic), ont informé le public. Quel que soit leur rôle (nursing, soins, accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination, soutien psychologique, communication, activités domestiques), ces aidants restent souvent dans l’ombre. Et dans certains cas de dépendance les plus lourds, l’aide est même exclusivement apportée par les proches.
Des permanences et conférences se tiennent assez régulièrement à la Cimenterie, à Landerneau. Jeudi 7 octobre, il sera évoqué la façon d’éviter l’isolement social.
Pratique : Contact et inscription au 02 98 85 99 08 ou clic@ccpld.bzh
La collecte solidaire de bouchons des enfants de l’IME de Kerlaouen
Le Télégramme – Landerneau – 15 juillet 2021
À Landerneau, des enfants de l’IME de Kerlaouen collectent des bouchons au profit de l’association Handi’Chiens Bretagne.

Depuis quelques années, l’IME (Institut médico-éducatif) de Kerlaouen (association Don Bosco), à Landerneau, mène des activités de tri sélectif et de récupération de divers matériaux. Actuellement, les enfants du groupe Diaphir récupèrent les bouchons de liège. Pour cela, ils vont à la rencontre des autres jeunes et des professionnels dans les différents services.
Les bouchons sont ensuite déposés dans un commerce de Guipavas, « La cave du coin » qui les stocke jusqu’à ce que Samuel Morvan vienne les récupérer. Ce dernier tient une page Facebook (sametgraff), où l’on peut découvrir les actions qu’il mène avec son chien d’assistance.
Direction le Portugal
Les bouchons sont ensuite expédiés par camion à Bordeaux (33) où ils sont pesés pour que soit chiffré le montant qui sera reversé à l’association Handi’Chiens Bretagne qui éduque et remet gratuitement des chiens d’assistance à des personnes en situation de handicap. Quant aux bouchons, ils sont envoyés au Portugal dans une usine de recyclage pour faire des objets en liège.
Clowne Coquette présente Rémi, son orgue de Barbarie
Le Télégramme – Landerneau – 29 juin 2021

Comme promis, Audrey Garnier-Petton, alias Clowne Coquette, a entamé sa tournée de présentation locale de son nouveau compagnon. Son prénom ? Rémi. Son orgue de Barbarie : « Pour do, ré, mi, pardi ! » L’instrument a été spécialement fabriqué pour l’artiste saint-divyenne, grâce, notamment, à la contribution en ligne de généreux donateurs.
Habituée à toucher les âmes des résidents de maisons de retraite ou d’instituts d’accueils de personnes handicapées avec ses facéties cash, Clowne Coquette a choisi l’IME Kerdelune (Kerlaouen) pour cadre de grande première. Mercredi dernier, au milieu du cloître de l’ancien couvent des Ursulines rempli de jeunes résidents, d’accompagnateurs professionnels et de soleil, l’artiste, son orgue et la danseuse crozonnaise Bénédicte Pierrefeu, ont donné corps à la mécanique de l’émotion partagée.
Trois futurs ingénieurs fabriquent des paravents pour l’association Lud’Autisme
Le Télégramme – Landerneau – 5 juin 2021
Des paravents à destination des autistes pour favoriser une meilleure concentration, Voilà l’innovation de trois élèves ingénieurs de l’Enib. Jeudi, ils les ont apportés à l’association Lud’Autisme.

Erwan Huygue, Romain Leclerre et Maxime Soulaimana sont des étudiants de l’École nationale d’ingénieurs de Brest (Enib). Ils ont choisi comme thème d’un projet à mener dans leur cursus scolaire celui de l’autisme. Un choix qui n’a rien de personnel pour les trois camarades, âgés de 20 ans. « Aucun de nous ne connaît dans son entourage une personne souffrant de ses troubles neurologiques. Nous avons juste été sensibilisés en regardant le film « Hors Normes », évoquant le quotidien de deux jeunes dans ce monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. On s’est alors dit que nous pourrions essayer d’apporter notre modeste contribution à l’amélioration du bien-être de ses personnes », expliquent les futurs ingénieurs.
« Que des jeunes qui ne sont pas concernés par le handicap prennent l’initiative de construire un projet autour de l’autisme, c’est une démarche très, très forte, méritant d’être soutenue et prise en exemple ».
Améliorer la vie des jeunes avec de nouveaux équipements
Ils ont alors pris contact avec Asperansa et Lud’Autisme, les deux associations sur l’autisme les plus engagées sur la région brestoise. À Landerneau, siège de Lud’Autisme, ils ont rencontré et écouté Cindy Defontaine, la présidente, et Sandrine Toccanier-Gandrille, l’une des vice-présidentes, présenter la matériathèque, installée à la Maison des familles de la MPT. Ici, on prête des jeux adaptés aux enfants présentant des difficultés d’apprentissage et d’autonomie. Mais toujours avec l’esprit d’améliorer la vie de ses jeunes par de nouveaux équipements.
« C’est une démarche très, très forte »
« Ces échanges nous ont permis de mieux connaître l’environnement et les différents types d’autisme. Ça a été pour nous une vraie ouverture dans un monde que nous ne connaissions pas du tout. Et, après réflexion, notre projet a été bâti sur la construction de paravents, des modules favorisant une meilleure concentration », expliquent les élèves ingénieurs venus, jeudi, livrer leurs réalisations composées de quatre paravents, trois petits et un plus grand.
Les responsables de Lud’Autisme n’avaient pas de mots assez forts en guise de remerciement. « Que des jeunes qui ne sont pas concernés par le handicap prennent l’initiative de construire un projet autour de l’autisme, c’est une démarche très, très forte, méritant d’être soutenue et prise en exemple ».
La tablette de Manuel continuera de servir à l IEM Kerdelune de Landerneau
Le Télégramme – Landerneau – 11 février 2021

À la pointe des évolutions au foyer des Pâquerettes (Dirinon) qu’il a rejoint à l’âge de 5 ans, Manuel, privé de l’usage de la parole par son handicap moteur, a été précurseur dans l’expérimentation des nouvelles technologies assurant la communication non verbale. Il a, par exemple, été l’un des premiers à utiliser un système de synthèse vocale qui permet l’élaboration de messages sonores à partir de l’agencement de pictogrammes.
Tablette de nouvelle génération
Il innovait encore l’année dernière en acquérant du matériel de nouvelle génération, de la taille d’une tablette, qui permet la synthèse vocale mais aussi de se connecter à Internet et de contrôler l’environnement à distance (domotique). Hélas, le jeune homme, une vingtaine d’années, n’en a pas longtemps profité. En mars 2020, il cédait son dernier souffle.
Souvenir prolongé
Mais sa famille a voulu que le matériel serve à d’autres. Elle vient donc d’en faire don à l’IEM (Institut d’éducation motrice) de Kerdelune (mutualité 29-56), en présence de l’association argolaise Manu et Lydie, qui avait soutenu l’achat.
Élève autiste : les personnels éducatifs du lycée de l’Elorn à Landerneau soutiennent la direction
Le Télégramme – Landerneau – 4 février 2021
Les représentants des personnels éducatifs élus au conseil d’administration du lycée de l’Elorn réagissent à l’article publié le 1er février dans nos colonnes (*) relatant les difficultés d’intégration d’un élève autiste intolérant au port du masque de protection sanitaire.

« Nous tenons à affirmer que la direction de l’établissement et les personnels ont mis en œuvre tous les moyens à leur disposition afin d’intégrer au mieux l’élève autiste, avec troubles du comportement, scolarisé en CAP ébénisterie. Élève autorisé par le tribunal administratif à suivre uniquement les cours d’enseignement général », expliquent les représentants de la communauté éducative du lycée public landernéen.
« Tout a été fait pour que les choses se passent au mieux pour cet élève en situation de handicap, ainsi que pour les autres élèves de la classe. Il ne faut pas les oublier. Nous accueillons chaque année des élèves autistes dans l’établissement (douze cette année, NDLR). La publication de l’article a suscité une certaine indignation chez les personnels, dont certains ont eux-mêmes des enfants autistes ».
« Le problème vient du Ministère »
Par ailleurs, les représentants du conseil d’administration tiennent aussi « à affirmer (leur) soutien à la direction quant aux mesures prises, afin d’assurer la sécurité sanitaire de toutes les personnes fréquentant l’établissement ».
« Nous comprenons l’inquiétude de certains parents, mais il faut qu’ils soient conscients que le plus important, sur le plan humain, est la santé de tous et, sur le plan pédagogique, l’acquisition des méthodologies nécessaires au niveau supérieur. Pour nous, le problème vient du ministère de l’Éducation nationale qui, depuis bientôt un an, fait comme si les élèves avaient une scolarité normale et qui a donc décidé de maintenir les programmes déjà très lourds de la réforme en l’état, sans aucun allégement ».
Ils concluent : « La direction du lycée de l’Elorn et l’ensemble des personnels font le maximum pour veiller à l’intérêt des élèves. C’est parfois difficile quand nous apprenons les décisions nous concernant, comme tout à chacun, par conférences télévisées ».
(*) L’article paru le 1er février en première page du cahier des locales du pays de Brest l’a été par erreur. Il ne s’agissait pas de la version définitive, celle qui apporte des précisions supplémentaires sur la situation. Cette version complète est, en revanche, parue sur le site letelegramme.fr
Le médico-social finistérien attend toujours de la considération pour ses salariés
Le Télégramme – Landerneau – 2 février 2021
Constitué pendant la pandémie, le collectif finistérien d’associations et syndicats du médico-social réclame un meilleur soin salarial pour ses 8 500 collaborateurs, « exclus du Ségur ».

Fin juin 2020, 24 associations et trois syndicats finistériens du social et du médico-social se réunissaient, au Family, à Landerneau, pour fonder un collectif inédit. La première vague de la Covid passée, il s’agissait d’obtenir des pouvoirs publics des marques de considération pour les missions accomplies par les aides soignants et aides à domicile employés par ces structures, chez les habitants, notamment isolés, pendant la crise sanitaire.
Huit mois après, alors que l’on parle d’une troisième vague et de reconfinement, le collectif (8 500 salariés, 38 000 personnes de tous âges accompagnées au quotidien), auquel se sont jointes deux nouvelles structures, dont une du Morbihan (association Gabriel-Deshayes d’Auray), n’a pas abandonné le terrain des revendications.
« Toujours pas reconnu à sa juste valeur »
« La mobilisation se poursuit car le secteur social et médico-social ne bénéficie toujours pas de la reconnaissance de son importance à sa juste valeur », a de nouveau regretté Michel Jézéquel, directeur général de Don Bosco, lundi, au siège landernéen de l’association, qui accueillait des représentants du collectif.
Les salariés ont fini par toucher une prime, dans la continuité de celle accordée aux soignants engagés sur le front de l’épidémie. « Mais d’un montant variable d’une structure à l’autre », signale le Landernéen, rappelant qu’il avait déjà fallu se battre pour obtenir des protections sanitaires au début de la crise. « Aujourd’hui, nous devons encore nous mobiliser pour que nos salariés bénéficient des avancées du Ségur de la Santé ».
Douze ans pour un Smic
En l’occurrence, « 238 € bruts, soit 183 € d’augmentation par mois sur le salaire », précise Loïc Marchand, délégué CGT aux Papillons blancs. « C’est très bien que les agents de la fonction publique aient obtenu cette revalorisation. Nous demandons la même chose pour nos salariés car leurs activités sont similaires », insiste Hervé Le Gall, directeur d’AS domicile.
La question de la revalorisation des revenus reste primordiale pour soigner l’attractivité vers des métiers de l’aide à la personne, toujours en tension alors que la société actuelle en recherche de plus en plus. Or, comment recruter quand « il faut douze ans d’ancienneté à un accompagnant à domicile pour toucher un salaire supérieur au Smic » ? Au-delà de cette hausse de revenu réclamée, la problématique ne pourrait échapper à un examen dans le cadre de la loi Autonomie Grand Âge. « Déjà reportée trois fois depuis 2019. Il faut pourtant que le débat ait lieu ».
En complément
Le secteur médico-social finistérien prêt à manifester à Quimper en mai
Les parlementaires finistériens savent les attentes du collectif vis-à-vis de l’État. Les conseillers départementaux finistériens aussi. Tous ont reçu la lettre ouverte du collectif en date du 27 novembre 2020. Logique, État et Département se partagent l’essentiel du financement du secteur de l’aide et du soin à domicile. Ce qui, du reste, complique la mécanique d’homogénéisation des grilles salariales.
Salariés fatigués
Une fausse excuse, estime cependant Hervé Le Gall : « Peu importe le financeur, que le Département et l’État trouvent un consensus et arrêtent le ping-pong. La nécessité, c’est de revoir l’ensemble des rémunérations. Un problème sur la table depuis vingt ans », relève le directeur d’AS Domicile. « Aujourd’hui, les salariés sont fatigués, épuisés psychologiquement. On ressent du découragement », complète Anne-Marie Le Bris, directrice de l’ADMR des Deux-Abers.
Avec les familles dans la rue
Le collectif espère des progrès sur leur revendication en mars, à l’occasion d’une nouvelle rencontre avec les élus locaux et nationaux. « Didier Le Gac (député du Finistère) essaye de nous obtenir une rencontre avec Michel Laforcade (DG de l’Agence régionale de santé de Nouvelle Aquitaine, missionné par le gouvernement sur les métiers de l’autonomie) », indique Joël Goron, directeur général des Genêts d’Or.
Si aucune avancée n’intervient d’ici-là, une nouvelle réunion du comité, en avril, pourra décider d’organiser une manifestation, un samedi de mai, à Quimper. La CGT départementale avait déjà exprimé sa colère devant l’ARS de la préfecture finistérienne, en novembre. L’appel de mai prochain devrait rassembler « des salariés, des syndicats, des directions et des familles d’usagers. C’est un mouvement historique dans notre branche. Avec des ambitions régionales ».
(*) 26 associations du secteur (25 du Finistère, une du Morbihan) et trois syndicats (CGT, CFDT, Sud).
L’élève autiste en difficulté avec le masque ne reviendra pas au lycée de Landerneau
Le Télégramme – Landerneau – 26 janvier 2021

L’année scolaire de Léo (*) au lycée de l’Elorn de Landerneau s’arrête sans jamais avoir vraiment commencé. En cause, un masque que cet élève autiste ne supporte pas.
Le masque est obligatoire pour tous et partout au lycée de l’Elorn. Léo bénéficiait d’une dérogation médicale pour seulement l’enlever en classe. Cadre contraignant que ce jeune autiste déstabilisé par le port de ce tissu protecteur n’a pas intégré à 100 %. Après une exclusion disciplinaire, ses parents le retirent de l’établissement.
Après une année de seconde générale, Léo (*) a rejoint, en septembre, la première année de CAP ébénisterie du lycée de l’Elorn. La prévisite de son nouvel établissement renforce sa motivation d’intégration d’un apprentissage en milieu scolaire ordinaire. Léo, Brestois âgé de 16 ans, est suivi par un Service de soins à domicile (Sessad). Il souffre d’un trouble du spectre de l’autisme.
Ce qui se traduit, notamment, par un blocage sur le port du masque : « On a essayé de le lui faire accepter mais il ne le garde pas plus de dix minutes. Le port du masque accapare 100 % de son attention. Il ne peut se mobiliser sur rien d’autre », explique son père. Impossible, par exemple, de suivre un cours.
Certificat médical
La direction du lycée est avisée par les parents de cette difficulté contraire au règlement imposant le port du masque dans un établissement scolaire. On veut laisser sa chance au jeune, suivi par une AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). Mais dès la première semaine, l’élève se retrouve éloigné du lycée pour avoir enlevé la protection.
La situation s’arrange grâce à un certificat médical. L’élève peut enlever son masque en classe, dans le respect d’une distance physique de 2 m, avec des arrivées et départs différés de ceux de ses 20 camarades. « Dans cette classe, dans ce lycée (1 600 élèves, 200 adultes), il y a des personnes à risques (sanitaires). Il faut en tenir compte », explique Thierry Lapalme, le proviseur.
Tribunal administratif
Comme ailleurs, la flambée de contamination du coronavirus, en octobre, pousse à durcir les protocoles. Le port du masque devient obligatoire partout et pour tous au lycée de l’Elorn. Encore un changement. Léo a du mal à l’intégrer. Il subit une seconde interdiction d’accès à l’établissement. Ses parents saisissent le tribunal administratif. Ce dernier leur donne raison. Léo peut de nouveau ôter son masque, une fois installé à sa table de cours.
4 h 30 de cours
Le jugement, rendu le 27 novembre, demande également à la direction du lycée landernéen « de définir, en concertation avec les parents, l’emploi du temps adapté à la situation et aux besoins » de Léo. L’équipe de suivi de scolarisation propose un nouvel emploi du temps de 4 h 30, trois jours par semaine, en demi groupe. « Nous avons mis en place des solutions. Nous sommes dans le dialogue avec les parents depuis juillet 2020 (uniquement par écrit) », fait valoir Thierry Lapalme.
Quoi qu’il en soit, le couple brestois ne cache pas sa surprise, en écho à celle de leur fils, lorsque celui-ci découvre du ruban adhésif jaune et noir étiré au sol autour de sa table de classe, à la rentrée de janvier. Procédé destiné à délimiter son périmètre de mobilité. Il outrepasse. La classe est évacuée.
Sans masque dans un cours non prévu
Les autres cours (sans ruban adhésif au sol) se déroulent normalement. Jusqu’à celle du jeudi 14 janvier. Après une heure d’enseignement général inscrite dans son planning, il suit ses camarades en cours de technologie appliquée, pas prévu dans son emploi du temps puisque cet élève en ébénisterie n’a plus accès à l’atelier. « Il se déplace dans le lycée sans masque et se rend à un cours où il n’est pas censé être. Je lui ai demandé de sortir », relate le proviseur.
« C’était à l’institution de s’adapter, pas l’inverse »
L’incident déclenche une exclusion disciplinaire de trois jours. Elle prenait fin vendredi dernier. Mais Léo n’est toujours pas revenu en cours, ce mardi. Le chemin de l’Elorn s’est éloigné : « Nous avons envie d’arrêter. Ça lui plaisait vraiment mais comme cette formation d’ébénisterie ne marche pas, nous allons en chercher une autre pour l’année prochaine et des terrains de stage en attendant », indique le parent d’élève, gardant l’espoir d’aider son fils de 16 ans à rebondir.
« Il se sent meurtri par cette situation. Cette histoire de masque, c’est vraiment absurde. Il existe pourtant un décret de possibilité de dérogation concernant les élèves suivis par la MDPH. C’était à l’institution de s’adapter, pas l’inverse », maintient toujours le père de famille.
(*) prénom d’emprunt.
Les collégiens Ulis de Saint-Sébastien accueillent des animaux en séances de médiation
Le Télégramme – Landerneau – 15 janvier 2021
Six étudiants de l’Ites de Brest partagent le champ de la médiation animale avec les collégiens Ulis de Saint-Sébastien (Landerneau). Avec Neptune et ses potes, le courant passe vraiment bien.

Une agitation bien singulière occupait le couloir du bâtiment administratif historique du collège « Saint-Sé », à Landerneau, mardi après-midi. Un petit chien courait vivement derrière une balle lancée par des élèves mesurant leur talent au bowling sur de petites quilles alignées. Ce sympathique et tout à fait tolérable chahut a été instauré par six étudiants de l’Institut de formation au travail éducatif et social (Ites) de Brest.
« Dans le cadre de notre formation, nous menons un projet autour de la médiation animale dans une classe d’élèves en situation de handicaps et en difficultés d’apprentissage scolaire », renseigne Gabrielle, étudiante en deuxième année d’éducation spécialisée.
« Les animaux ne jugent pas »
Saint-Sébastien a accepté d’ouvrir ses portes. En l’occurrence, celles de l’unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). L’enseignante des douze collégiens, Lydie Levray, n’a pas hésité quand les étudiants l’ont approchée : « Je connais la médiation animale. C’est une relation tellement différente de celle à l’humain. Là, les enfants n’ont pas peur de s’exprimer. Les animaux ne portent pas de jugement ».
Renée Guéguéniat, infirmière spécialisée en médiation animale qui intervenait à la séance, confirme l’effet désinhibant. Et d’autres bonus : « Chez les jeunes, le rapport avec l’animal peut entraîner de l’apaisement, de la concentration, retirer la tension mise par l’école et les parents. Il amène le concept de respect du vivant, des différences. Mais il faut une médiation régulière pour obtenir des résultats. Dans le cas de cette intervention à Saint-Sébastien, il s’agit d’initiation dans un but récréatif », précise la Saint-Thonanaise.
Menez-Meur, Refuge animalier
En tout cas, cela fait mouche. Que ce soit dans la direction du chien Neptune à la poursuite de la balle, le nourrissage et le toilettage de ses copains lapin nain et cochon d’Inde, les douze collégiens de l’Ulis se sont appliqués. Une excursion au Domaine de Menez-Meur, à Hanvec, puis un détour par le Refuge animalier du Pays de Landerneau apparaissent dans la suite du programme. Un goûter final donnera une dernière occasion aux jeunes, aux étudiants, aux encadrants et à Neptune l’occasion d’échanger sur cette belle expérience.
Diwall, le masque identitaire et solidaire
Le Télégramme – Landerneau – 14 janvier 2021
Le masque de protection « Diwall » expose les valeurs bretonnes. Dont la solidarité, illustrée par une opération au centre E.Leclerc de Landerneau en faveur de Don Bosco.

Entreprise « créée sans aide publique », comme le signale son fondateur, Joël Gourmelon, dans une partie du bâtiment CAP Stream de Mescoden (Ploudaniel), la discrète Protect’me a été la première, en septembre 2020, à fabriquer et commercialiser un masque chirurgical dans le Finistère. Damant ainsi le pion aux unités qui se montaient en Bretagne pour répondre à l’explosion de la demande dans le contexte pandémique de la covid-19. Mais l’objectif ne visait pas à tirer la couverture : « On ne veut pas faire du volume ». Avec un rythme actuel de 22 000 unités produites par jour (capacité maximale de 1,5 million par mois), le masque Diwall ne prétend pas couvrir le monde (*).
Circuit local
Rendre service en Bretagne suffit largement à Joël Gourmelon, aussi attentif à la qualité, au confort, à la haute utilité sanitaire du produit qu’à sa singularité régionale. Diwall – littéralement « attention ! » en breton, mais qu’il traduit par « se protéger » –, « porte aussi le message d’un produit fabriqué localement, avec des moyens locaux ». En plus des cinq salariés embauchés à la production, les masques fournissent du travail à deux Esat (établissements et services d’aide par le travail) de Brest pour la partie conditionnement.
Les collectivités territoriales et les entreprises privées bretonnes ont été les premières à manifester leur sensibilité pour cette fibre « gwenn ha du ». « 90 % de notre activité émane de leurs commandes », indique Serge Avetand, responsable commercial de Protect’me. Mais Diwall touche aussi les pharmacies et les petits commerces. Ainsi que, depuis ce jeudi, une grande surface. En l’occurrence, le centre E.Leclerc de Landerneau.
2 € à Don Bosco sur chaque sachet
Les sachets de dix masques estampillés Diwall se retrouvent en rayon à l’hypermarché et à la parapharmacie du Leck, ainsi qu’à l’Express-Drive de Saint-Thonan. Au prix de 3,90 €, « sans marge prise par les magasins », garantit Joël Gourmelon. Jean-Luc et Gaëlle Kermarrec, propriétaires-adhérents du centre E.Leclerc de Landerneau, ont décidé de verser 2 € à l’association Don Bosco sur chaque sachet vendu. « On est toujours en période d’étrennes », sourit Jean-Luc Kermarrec.
Cette délicate attention va naturellement droit au cœur des représentants de Don Bosco : « Ces dons abonderont un fonds de dotation spécialement créé par Don Bosco pour soutenir des projets innovants, des expérimentations », précise Françoise Rivier, attachée de direction de l’association médico-sociale landernéenne. Les achats de masques Diwall pourraient ainsi accélérer le réaménagement de la ferme pédagogique du foyer de Keraoul (La Roche-Maurice).
(*) Encore qu’un jeu-concours lancé via la page Facebook de la société ait désigné un gagnant de masques Diwall au Texas ! La diaspora bretonne s’est aussi manifestée depuis le Japon, l’Australie et même la Chine.